Les transactions commerciales (B2B) génèrent de nombreuses créances impayées sur
lesquelles peuvent être calculées des pénalités de retard de paiement réclamées par
notre agence de recouvrement.
L'article L441-10 du code de commerce fixe les règles du taux de ces pénalités entre
entreprises :
A défaut d'indication contraire, le taux de ces pénalités est fixé au taux d'intérêt pratiqué
par la Banque Centrale Européenne (BCE) à son opération de refinancement la plus
récente, majoré de 10 points de pourcentage, soit 14,25 % pour le second semestre 2024.
Dans ce cas, le taux applicable pendant le 1er semestre de l'année concernée est
le taux en vigueur le 1er janvier de l'année en question, et pendant le second
semestre celui en vigueur au 1er juillet de l'année en question (loi n° 2012-387 du 22
mars 2012, article 121, dispositions applicables à compter du 1er janvier 2013).
Mais il est possible de prévoir un autre taux qui ne peut toutefois être inférieur à 3 fois
le taux de l'intérêt légal : 14,76 % minimum (3 x 4,92 %) au second semestre 2024.
La base de calcul des pénalités de retard est le montant TTC de la facture impayée.
Les pénalités sont obligatoires et dues de plein droit, sans rappel. Le fait qu'elles n'aient
été stipulées nulle part (elles pourraient être mentionnées dans le contrat ou les conditions
générales de vente et sur les factures) n'empêcherait pas leur réclamation (cass. com. 3
mars 2009).
Toutefois, s'agissant des conditions d'application des pénalités, l'article L 441-9 du code de
commerce exige la mention de leur taux sur la facture et l'article L 441-10 stipule que les
conditions de règlement (figurant dans les conditions générales de vente ou de service)
doivent préciser leurs modalités d'application et leur taux.